Tristesses - Cinématographie - Avignon IN - (12/07/16)
Un village aux maisons de bois, le seul d’une île au large du Danemark peuplée de huit habitants, uniques rescapés de la faillite des abattoirs qui faisait vivre la région. Sur cette atoll de la désolation va se jouer un nouveau drame que le suicide d’une femme, retrouvée pendue dans le drapeau national, déclenche. Sa fille, venue pour l’inhumation est porteuse d’un projet pour le village dans lequel se conjuguent les idées les plus extrêmes de racisme et de xénophobie. Au sein de cette microsociété, avec son maire, son pasteur, ses blessés de la vie, les morts vivent encore…
Anne-Cécile Vandalem a écrit à la fois une mise en scène de théâtre et de cinéma, et les accorde parfaitement, brillamment. Ce résultat exemplaire de la présence de la caméra – portée à l’épaule par les cadreurs – à l’intérieur de la scénographie permet la réalisation en direct d’un film réaliste retransmis sur écran au cœur même de sa pièce. Le spectateur, à la fois à la porte et dans l’intimité de chaque maison, suit alors la montée puissante du drame, témoin des rapports violent, triviaux et cruels de cette poignée d’insulaires. Le côté cinématographique est souligné par des lumières irréelles, la présence de musiciens, et les chants des protagonistes qui offrent de poignantes mélopées. Une œuvre hybride de virtuoses, à l’évocation extrêmement forte et au suspense tangible.
François Varlin
Tristesses, conception, écriture et mise en scène : Anne Cécile Vandalem. Avec Vincent Cahay, Anne Pascale Clairembourg, Epona Guillaume, Séléné Guillaume, Anne-Cécile Vandalem… (photo Christophe Raynaud de Lage)
Avignon, Gymnase du Lycée Aubanel, jusqu’au 14 juillet
www.festival-avignon.com
Anne-Cécile Vandalem a écrit à la fois une mise en scène de théâtre et de cinéma, et les accorde parfaitement, brillamment. Ce résultat exemplaire de la présence de la caméra – portée à l’épaule par les cadreurs – à l’intérieur de la scénographie permet la réalisation en direct d’un film réaliste retransmis sur écran au cœur même de sa pièce. Le spectateur, à la fois à la porte et dans l’intimité de chaque maison, suit alors la montée puissante du drame, témoin des rapports violent, triviaux et cruels de cette poignée d’insulaires. Le côté cinématographique est souligné par des lumières irréelles, la présence de musiciens, et les chants des protagonistes qui offrent de poignantes mélopées. Une œuvre hybride de virtuoses, à l’évocation extrêmement forte et au suspense tangible.
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Avignon 2016
Des mots pour se dire
Toute ma vie j'ai fait
20 november
La Tigresse
Truckstop
Karamazov
La queue du Mickey
La dernière idole
Timeline
La tête des porcs
Elixir
Ca n'arrive pas...
Le Comte de Monte Cristo
Alors que j'attendais
<Les escargots sans ...
Tristesses
< Ludwig
Mensonges
Lenz
Que haré yo con
<Le Bateau pour Lipaïa
<2666
<Les Damnés
<Ceux qui errent
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