Lenz - de la naïveté en philosophie - Avignon IN - (12/07/16)
Une scénographie impressionnante et un batteur hors norme. Voilà tout ce que l’on retiendra de Lenz, spectacle de Cornelia Rainer.
Car le spectacle commençait bien. Au son d’un batteur fou qui fait de la musique avec quelques casseroles et des pots de condiments, une famille sortie d’un intérieur hollandais du XVIIe siècle est doctement occupée à ses activités domestiques. Dans un clair obscur saisissant à l’esthétique toute protestante, le bois qui tapisse la scène contraste magnifiquement avec des costumes aux tons foncés. L’homme que l’on s’apprête à découvrir va frapper à leur porte et faire naître sa pensée chez eux, son « milieu », si l’on emprunte l’expression fréquemment utilisée en histoire de l’art. Il est Jakob Michael Lenz, dramaturge et philosophe allemand, que Cornelia Rainer juge injustement oublié par l’histoire, terrassé par l’aura de Goethe.
Bien mal lui en a pris ! L’opération de réhabilitation se transforme en une opération séduction où le spectateur n’aura de la pensée de Lenz que des bribes naturalistes aux accents préromantiques d’une grande naïveté. Une simplicité d’esprit confortée par le jeu potache de Markus Meyer, mauvais idéaliste poussé à l’épuisement par sa désespérance d’être un jour reconnu à sa juste valeur.
Le montage de texte de Lenz, Georg Büchner et Johann Friedrich Oberlin est une soupe de bons mots, sans cohérence ni beauté, on ressort de ce spectacle agacé et certainement pas curieux de connaître davantage cette figure de candide aux prétentions de philosophe.
Car le spectacle commençait bien. Au son d’un batteur fou qui fait de la musique avec quelques casseroles et des pots de condiments, une famille sortie d’un intérieur hollandais du XVIIe siècle est doctement occupée à ses activités domestiques. Dans un clair obscur saisissant à l’esthétique toute protestante, le bois qui tapisse la scène contraste magnifiquement avec des costumes aux tons foncés. L’homme que l’on s’apprête à découvrir va frapper à leur porte et faire naître sa pensée chez eux, son « milieu », si l’on emprunte l’expression fréquemment utilisée en histoire de l’art. Il est Jakob Michael Lenz, dramaturge et philosophe allemand, que Cornelia Rainer juge injustement oublié par l’histoire, terrassé par l’aura de Goethe.
Bien mal lui en a pris ! L’opération de réhabilitation se transforme en une opération séduction où le spectateur n’aura de la pensée de Lenz que des bribes naturalistes aux accents préromantiques d’une grande naïveté. Une simplicité d’esprit confortée par le jeu potache de Markus Meyer, mauvais idéaliste poussé à l’épuisement par sa désespérance d’être un jour reconnu à sa juste valeur.
Le montage de texte de Lenz, Georg Büchner et Johann Friedrich Oberlin est une soupe de bons mots, sans cohérence ni beauté, on ressort de ce spectacle agacé et certainement pas curieux de connaître davantage cette figure de candide aux prétentions de philosophe.
Hadrien Volle
Lenz d’après Jakob Michael Lenz, Georg Büchner et Johann Friedrich Oberlin, adaptation et mise en scène de Cornelia Rainer, Jele Brückner, Jakob Egger, Noah Fida, en alternance avec Merlin Miglinci, Cornelia Köndgen, Markus Meyer, Heinz Trixner et le musicien Julian Sartorius. (photo Christophe Raynaud de Lage)
Festival d’Avignon 2016, Cour du Lycée Saint-Joseph, 62 rue des Lices, 84000 Avignon, 04 90 14 14 14, jusqu’au 13 juillet.
Festival d’Avignon 2016, Cour du Lycée Saint-Joseph, 62 rue des Lices, 84000 Avignon, 04 90 14 14 14, jusqu’au 13 juillet.
Avignon 2016
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