Critique - Le jeune Yacou : Le chant de la résilience - Avignon In - (14/07/19) 

Yacouba Konaté est Ivoirien. Il se présente comme "Le Jeune Yacou" et parle de lui à la troisième personne pour raconter l’odyssée qui l’a conduit à traverser l’Afrique et à passer en Europe pour se refugier en France. En six années de parcours, il a traversé une quinzaine de pays, des déserts et la mer, connu les camps de refugiés de Tunisie, les prisons privées de Libye, l’esclavage, les zodiacs des passeurs... Sur un tapis, au pied de l’escalier monumental du collège Vernet, Yacou est accompagné au djembé par Waly ; poète, chanteur, conteur il ponctue son histoire de belles mélopées rythmées. Oh Maman tu vas me manquer, Lampa Lampa, Réfugié, sèche tes larmes, Yacou chaloupe son exil sans s’appesantir sur les horreurs qu’il a vécues. Un récit qui sort de son cœur comme il lui vient, avec ses qualités orales et ses défauts. De toute façon, Yacou s’impose à nous avec son optimisme. "L’Espoir m’a gardé en vie", conclut-il avant de faire danser l’auditoire qu’il a fait déjà largement chanter. Très adapté pour le jeune public, la narration de Yacouba Konaté frappe au cœur. Son sourire et sa joie de vivre sont sa signature.

François Varlin

Le Jeune Yacou
Texte Yacouba Konaté. Avec Yacouba Konaté, Wally Saho. Musique Yacouba Konaté, Wally Saho
Avignon, Collège Vernet jusqu’au 17 juillet à 10h30 et 12h, 04 90 14 14 14