Avignon 2016, c'est parti ! - (06/07/16)
Bien que le président du OFF d’Avignon, Raymond Yana, ait placé parmi les objectifs de son mandat la réduction de l’affichage dans les rues de la ville, depuis la veille les lampadaires, murs, et autres barrières urbaines sont couverts de rectangles de cartons qui dansent avec le vent. Comme depuis cinquante ans, la cité des papes s’est transformée, pour quelques semaines, en cœur battant du théâtre mondial.
De la rue de la République à la place de l’Horloge, dès le matin, on croise des compagnies plus ou moins dynamiques, plus ou moins nombreuses ou plus ou moins costumées qui paradent et rivalisent d’imagination pour attirer les premiers festivaliers dans l’un des 130 lieux qui accueillent des spectacles jusqu’au 30 juillet.
Le soleil de plomb oblige à des étapes ombragées si l’on déambule en ville. Pourquoi pas du côté du IN ? Le Cloître Saint-Louis est déjà foisonnant de public et d’artistes. On y croise les spectateurs venus retirer leurs billets très en avance – on nous prévient : le plan Vigipirate risque de rallonger les files d’attentes avant les spectacles. Plus chic, Olivier Py, Éric Ruf et Ivo van Hove sont là pour la première conférence de presse du festival, quelques heures avant que Les Damnés d’après Visconti soient créés dans la cour d’honneur du Palais des Papes avec la Comédie-Française. En attendant, un mélange de chaude détente et de brûlante impatience habite le festivalier…
Hadrien Volle