IN : The Humans d’Alexandre Singh - (07/07/2014)
Alexandre Singh, l’invité du Gymnase Aubanel avec sa pièce en anglais (surtitré) The Humans, nous est peu connu car il exerce surtout une activité de plasticien. C’est un Anglais né à Bordeaux et travaillant à New-York. Il donne là son premier texte de théâtre, qu’il juge philosophique et qu’il a élaboré après des recherches dans des domaines aussi variés que la cosmologie et l’iconographie satirique. C’est, en effet, une fable qui conte l’ambition, la fureur et les erreurs de l’humanité. Dans une île, obéissant à la Vox Dei, un être supérieur crée des êtres obéissants : des statues de pierre qui, une fois animées, deviennent des mâles et des femelles auxquels sont imposés de nombreux interdits. Sous l’influence d’un esprit supérieur rival, les créatures se révoltent et vont fonder une société où règnent l’égoïsme et la cruauté, jusqu’au cannibalisme. Les idées de pardon et de bien reprendront enfin le dessus.
La première partie de cette comédie musicale ambitieuse est tout à fait réussie. Le texte, qui pastiche Shakespeare et abonde en mots recherchés, a de la saveur. Le chœur des humains, habillés à l’antique, surprend par son silence et ses gestes chorégraphiés. Ensuite, cela se gâte avec une certaine volupté de la scatologie (c’est la défécation qui libère l’homme, nous montre-t-on ! ) et le passage à un jeu masqué très stéréotypé. La vision de l’humanité qui est donnée s’avère poisseuse, d’une idéologie pessimiste et déplaisante. Les interprètes, (Elizabeth Cadwallader, Sam Crane, Phillip Edgerley) ont une classe toute anglaise, les ressorts musicaux et dansés sont bien réglés, mais le propos mis en jeu sonne creux. A moins que, nous Français, soyons incapables d’adhérer à ces jokes bien sérieux, qui ont fait un triomphe à Rotterdam et à New-York.
La première partie de cette comédie musicale ambitieuse est tout à fait réussie. Le texte, qui pastiche Shakespeare et abonde en mots recherchés, a de la saveur. Le chœur des humains, habillés à l’antique, surprend par son silence et ses gestes chorégraphiés. Ensuite, cela se gâte avec une certaine volupté de la scatologie (c’est la défécation qui libère l’homme, nous montre-t-on ! ) et le passage à un jeu masqué très stéréotypé. La vision de l’humanité qui est donnée s’avère poisseuse, d’une idéologie pessimiste et déplaisante. Les interprètes, (Elizabeth Cadwallader, Sam Crane, Phillip Edgerley) ont une classe toute anglaise, les ressorts musicaux et dansés sont bien réglés, mais le propos mis en jeu sonne creux. A moins que, nous Français, soyons incapables d’adhérer à ces jokes bien sérieux, qui ont fait un triomphe à Rotterdam et à New-York.
Gilles Costaz
The Humans, texte et mis en scène d’Alexandre Singh.
Gymnase Aubanel, 04 90 14 14 14, jusqu'au 9 juillet
Photo : Sanne Peper
Aller sur le site d'Avignon In
The Humans, texte et mis en scène d’Alexandre Singh.
Gymnase Aubanel, 04 90 14 14 14, jusqu'au 9 juillet
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