critique - Adieu Monsieur Haffmann, un bijou - Avignon Off - (07/07/18)
La pièce de Jean-Philippe Daguerre est à la fois intéressante et percutante. Une de ces pièces à la narration précise et nette, aux personnages très dessinés et aux dialogues efficaces. Nous sommes sous l’Occupation allemande à Paris, ce temps des fenêtres occultées, des tickets de rationnement, des collabos et des juifs cachés. Les juifs justement… La rafle du Veld’Hiv vient d’avoir lieu, et Monsieur Haffmann, bijoutier de son état, envisage de confier son commerce à son employé en échange d’un logement dissimulé à la cave. Celui-ci accepte… à condition que le reclus fasse un enfant à sa femme !
La scène est divisée en trois lieux, la cave où se cache Haffmann, la cuisine où se déroule la vie de famille, et un lieu de tous les possibles. Ce dispositif permet facilement de sauter d’une situation à une autre, de varier les éclairages pour changer de lieu… Jusqu’à la longue scène finale, clé de voute de l’histoire. Grégori Baquet possède un jeu puissant, consistant, idéal pour son personnage d’employé de bijouterie initiateur de ce curieux marché, Alexandre Bonstein joue sur des notes plus fébriles sa partition de juif caché, Julie Cavana campe à merveille la vulnérabilité de cette femme qui essaye de se faire faire un enfant. Aux deux tiers du spectacle Franck Desmedt et Charlotte Matzneff apportent à la fois drôlerie et suspense, une légèreté dans la gravité. La pièce n’est pas sans rappeler Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor ou Le Repas des fauves de Vahé Katcha ; même tension historique et anecdotique, même écriture énergique à la serpe. Un succès donc.
François Varlin
La scène est divisée en trois lieux, la cave où se cache Haffmann, la cuisine où se déroule la vie de famille, et un lieu de tous les possibles. Ce dispositif permet facilement de sauter d’une situation à une autre, de varier les éclairages pour changer de lieu… Jusqu’à la longue scène finale, clé de voute de l’histoire. Grégori Baquet possède un jeu puissant, consistant, idéal pour son personnage d’employé de bijouterie initiateur de ce curieux marché, Alexandre Bonstein joue sur des notes plus fébriles sa partition de juif caché, Julie Cavana campe à merveille la vulnérabilité de cette femme qui essaye de se faire faire un enfant. Aux deux tiers du spectacle Franck Desmedt et Charlotte Matzneff apportent à la fois drôlerie et suspense, une légèreté dans la gravité. La pièce n’est pas sans rappeler Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor ou Le Repas des fauves de Vahé Katcha ; même tension historique et anecdotique, même écriture énergique à la serpe. Un succès donc.
François Varlin
Adieu Monsieur Haffmann, de et mis en scène par Jean-Philippe Daguerre. avec en alternance Gregori Baquet, Charles Lelaure, Alexandre Bonstein, Julie Cavanna, Franck Desmedt, Charlotte Matzneff et Salomé Villiers
Théâtre du Roi René, 4 bis rue Grivolas, 84000 Avignon
04 90 82 24 35, 07 81 41 24 96
du 6 au 29 juillet
Avignon 2018
Saison sèche
Arctique
Tartiufas
Un coeur simple
Louise
Ich bin Charlotte
Le CV de Dieu
Hamlet
Piège pour Cendrillon
Plus grand que moi
Qui suis-je ?
Naissance(s)
J'aime Valentine
Mademoiselle Molière
Signé Dumas
Le dernier homme
Mesdames, Messieurs
Summerless
La Reprise
Kreatur
Iphigénie
La véritable histoire du
Au delà de la forêt
Joueurs, Mao II, Les Noms
OVNI(S)
Pur Présent
Adieu Monsieur Haffmann
Moi Papa
L'Idiot
Thyeste
Hamlet
Arctique
Tartiufas
Un coeur simple
Louise
Ich bin Charlotte
Le CV de Dieu
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Piège pour Cendrillon
Plus grand que moi
Qui suis-je ?
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J'aime Valentine
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Adieu Monsieur Haffmann
Moi Papa
L'Idiot
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