Critique Off - L’enfant de verre : les éclats de l'amour


Dans un palais tout en verre, une famille heureuse prépare le mariage de la petite fille avec son prince charmant. Ce mariage fait qu’elle transmet à sa petite sœur une mésange en verre, cadeau qu’elle-même a reçu de sa mère qui l’avait reçue aussi de sa mère avant elle… Cette petite mésange précieuse apportant la sérénité à celles qui la possèdent. Et pourtant, le lendemain, la petite sœur a cassé la mésange et cherche par tous les moyens à la recoller pour effacer ce qui a causé cette catastrophe dans la nuit.
Cette allégorie nous redit que les liens très forts de l’amour peuvent générer des blessures irréparables. Tant d’amour oblige en effet et les membres de cette famille par peur de tout briser ne se parlent pas ou peu. Ici, on enfouit ses peines, on crie sa douleur en cachette pour cultiver le merveilleux.
Cette allégorie nous redit que les liens très forts de l’amour peuvent générer des blessures irréparables. Tant d’amour oblige en effet et les membres de cette famille par peur de tout briser ne se parlent pas ou peu. Ici, on enfouit ses peines, on crie sa douleur en cachette pour cultiver le merveilleux.
Pas facile de s’emparer de symboles aussi forts et Alain Batis, le metteur en scène, a choisi de servir ce conte en montant… un conte. Sur scène, le verre du palais prend la forme d’une argenterie de verre et d’un grand lustre dont les cristaux suspendus réfléchissent mille et une lumières. Rien ne vaut les belles tablées pour convoquer le merveilleux. Et puis pas de violence, seule de la douceur émane du plateau. Au spectateur de débusquer la violence qui se cache dans les interstices de l’amour. Ce qui fait froid dans le dos. C’est toute la réussite de ce spectacle autant éblouissant que terrifiant.
Hélène Chevrier
Dans le OFF
L’enfant de verre, texte Léonore Confino et Géraldine Martineau, mise en scène Alain Batis
Présence Pasteur, 13 rue du Pont Trouca 84000 Avignon, 04 32 74 18 54, à 14h20 (sauf 15 et 22/07)