Critique In. Los dias afuera - Dans la danse des anciennes détenues
Elles et il se présentent à nous en tenue de soirée. Robes noires très chic pour les unes, smoking pour l’autre. Ce soir, c’est la fête. Carla, Ignacio, Paulita, Noelia et les autres sont venues se raconter… Nous dire comment elles sont passées de l’enfer à la liberté. Femmes cisgenre ou transgenre, elles ont retrouvé l’air libre depuis 859, 1000, 1513 jours, après avoir été incarcérées pour des durées plus ou moins longues.
De façon très rigoureuse et systématique, chacun(e) se livre par le menu. Temps d’emprisonnement, temps de liberté, motif de l’incarcération (la drogue, souvent) passé (passif) familial, vie au quotidien, et désirs d’après : les retrouvailles avec les enfants, la quête d’amour et de travail, la libération par la fête, le chant, la musique. "On ne choisit pas son destin", chantent-elles. Grand écran (défaillant le soir où on a assisté à la représentation), voiture avec fond vert et décor un peu kitsch, échafaudage qu’on les voit monter et descendre à l’envi, accompagnement musical (batterie, guitare, clavier et une chanteuse à la voix magnifique), tout le dispositif vise à nous sentir touchés par ces femmes, à partager leur joie d’être enfin libres et toujours en vie, qu’elles manifestent avec une fougue, une énergie communicatives. On applaudit à leurs envolées, on s’émeut de l’exclusion, de la précarité dont elles ont trop longtemps souffert, on a envie de bouger avec elles sur un air de cumbia. Oui, toutes sont attachantes, mais toutes sont des amatrices, et donc ne jouent, ni ne dansent, ni ne chantent forcément parfaitement. Cette aventure humaine vécue à grand renfort de paillettes et de confettis est magnifique et on ne peut que l’applaudir -ce que fait chaque soir le public, qui se lèvre comme un seul homme. Pour autant, on regrette le côté par trop répétitif du procédé et l’aspect artistique qui passe au second plan.
De façon très rigoureuse et systématique, chacun(e) se livre par le menu. Temps d’emprisonnement, temps de liberté, motif de l’incarcération (la drogue, souvent) passé (passif) familial, vie au quotidien, et désirs d’après : les retrouvailles avec les enfants, la quête d’amour et de travail, la libération par la fête, le chant, la musique. "On ne choisit pas son destin", chantent-elles. Grand écran (défaillant le soir où on a assisté à la représentation), voiture avec fond vert et décor un peu kitsch, échafaudage qu’on les voit monter et descendre à l’envi, accompagnement musical (batterie, guitare, clavier et une chanteuse à la voix magnifique), tout le dispositif vise à nous sentir touchés par ces femmes, à partager leur joie d’être enfin libres et toujours en vie, qu’elles manifestent avec une fougue, une énergie communicatives. On applaudit à leurs envolées, on s’émeut de l’exclusion, de la précarité dont elles ont trop longtemps souffert, on a envie de bouger avec elles sur un air de cumbia. Oui, toutes sont attachantes, mais toutes sont des amatrices, et donc ne jouent, ni ne dansent, ni ne chantent forcément parfaitement. Cette aventure humaine vécue à grand renfort de paillettes et de confettis est magnifique et on ne peut que l’applaudir -ce que fait chaque soir le public, qui se lèvre comme un seul homme. Pour autant, on regrette le côté par trop répétitif du procédé et l’aspect artistique qui passe au second plan.
Nedjma Van Egmond
Dans le IN
Los dias afuera, de et mis en scène par Lola Arias. Avec Yoseli Arias, Paulita Asturayme, Carla Canteros, Estefania Hardcastle, Noelia Perez, Ignacio Rodriguez et Inès Copertino, jusqu’au 10 juillet Opéra Grand Avignon, puis en tournée.
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