Critique Off - L LA NUIT : Western urbain
S’extraire des remparts, prendre un bus, aller s’asseoir dans un jardin en bordure de route pour prendre part à l’étrange aventure de cette héroïne. Epopée fantasmée, entre plaines du grand ouest et tours de la cité, parole forte d’une femme qui veut s’affranchir du regard masculin.
« Clint c’est pas un crush, Clint c’est une promesse. Elle veut cette ampleur elle veut ce destin, Avaler la terre la vie comme Clint, Tout prendre tout dévorer comme une évidence » Elle se rêvait en Clint Eastwood et rencontre Calamity Jane. Plutôt pas mal ! C’est du théâtre documentaire et romanesque à la fois, qui tricote une enquête et des témoignages recueillis auprès d’interlocuteurs de tous âges et tous horizons. Un western urbain et une prise de parole forte sur les femmes dans l’espace public qui rejoint, en certains points le Kit de survie masculiniste présenté dans un spectacle itinérant à quelques pas de là.
A la manœuvre, Jana Klein, qu’on avait tant aimée dans Notre histoire. Elle se tient face à nous, combinaison noire et santiags. Ses mots nous parviennent par le casque qu’on a vissé sur nos têtes, plongés dans une bulle (belle création sonore signée Pierre Fruchard). Elle alterne murmures comme des confidences et verbe haut, bravache mais pas revanchard. Elle enfourche son vélo comme d’autres leur cheval, fière monture et allure altière, joue avec les haies de cyprès et l’ombre des arbres, décor du jour. Elle est droit dans ses bottes et ne s’en laissera pas conter, déterminée à (re)mettre la femme au cœur de l’espace et du récit. Ce mélange de douceur et de détermination, de poésie et de combat touche au cœur, délivre une décharge d’énergie et invite au voyage, empruntant ses derniers mots à la magnifique chanson de Bertrand Belin : « Si j’étais un oiseau même tout petit je survolerais le pays avec le vent avec les nuages avec les avions de chasse… »
« Clint c’est pas un crush, Clint c’est une promesse. Elle veut cette ampleur elle veut ce destin, Avaler la terre la vie comme Clint, Tout prendre tout dévorer comme une évidence » Elle se rêvait en Clint Eastwood et rencontre Calamity Jane. Plutôt pas mal ! C’est du théâtre documentaire et romanesque à la fois, qui tricote une enquête et des témoignages recueillis auprès d’interlocuteurs de tous âges et tous horizons. Un western urbain et une prise de parole forte sur les femmes dans l’espace public qui rejoint, en certains points le Kit de survie masculiniste présenté dans un spectacle itinérant à quelques pas de là.
A la manœuvre, Jana Klein, qu’on avait tant aimée dans Notre histoire. Elle se tient face à nous, combinaison noire et santiags. Ses mots nous parviennent par le casque qu’on a vissé sur nos têtes, plongés dans une bulle (belle création sonore signée Pierre Fruchard). Elle alterne murmures comme des confidences et verbe haut, bravache mais pas revanchard. Elle enfourche son vélo comme d’autres leur cheval, fière monture et allure altière, joue avec les haies de cyprès et l’ombre des arbres, décor du jour. Elle est droit dans ses bottes et ne s’en laissera pas conter, déterminée à (re)mettre la femme au cœur de l’espace et du récit. Ce mélange de douceur et de détermination, de poésie et de combat touche au cœur, délivre une décharge d’énergie et invite au voyage, empruntant ses derniers mots à la magnifique chanson de Bertrand Belin : « Si j’étais un oiseau même tout petit je survolerais le pays avec le vent avec les nuages avec les avions de chasse… »
Nedjma Van Egmond
L la nuit, de Stéphane Schoukroun, Jana Klein avec Jana Klein. Train Bleu hors les murs, 10h40. Jusqu’au 19 juillet.
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