Critique Off. Le poids des fourmis - Coup de pied dans la fourmilière
Pas simple d’être un ado fiévreux, lucide et sensible. Réchauffement climatique, capitalisme chaotique, éducation sacrifiée, distribution de médailles de merde (sic) : voir le monde tel qu’il va, c’est-à-dire mal, met Jeanne et Olivier au supplice. Elle vandalise des pubs pour le shampoing en criant "Fuck you", lui veut sauver la planète et écrire le tome 2 de l’Encyclopédie du savoir inutile, alors que sa mère ne pense qu’à ses lessives.
A l’occasion de la Semaine du futur, une élection scolaire est organisée. Les voilà galvanisés par l’espoir de changer, enfin, les choses et de mettre un vigoureux coup de pied dans la fourmilière. Leurs armes ? Des discours passionnés, des expéditions ninjas… L’époque est radicale ? Leur geste le sera aussi. La colère est manifeste, la soif de révolte bouillonne. "Un bouclier c’est utile, mais c’est lourd". Habilement tricotée par David Paquet, cette comédie politique pose des questions sérieuses avec un humour bienvenu, et des saynètes parfois débridées qui n’oublient pas la tendresse. Dans une riche scénographie (décor idyllique cerné de balles noires), les quatre comédiens du Poids des fourmis (dont deux multiplient les rôles) mènent le combat pied au plancher et avec allégresse. On réfléchit, on rit beaucoup. Un petit bémol : pour se faire entendre, pas forcément besoin de hurler. Ce qui vaut pour le fond, et la forme. Trop d’échanges en force diluent parfois le propos et peuvent finir par lasser.
A l’occasion de la Semaine du futur, une élection scolaire est organisée. Les voilà galvanisés par l’espoir de changer, enfin, les choses et de mettre un vigoureux coup de pied dans la fourmilière. Leurs armes ? Des discours passionnés, des expéditions ninjas… L’époque est radicale ? Leur geste le sera aussi. La colère est manifeste, la soif de révolte bouillonne. "Un bouclier c’est utile, mais c’est lourd". Habilement tricotée par David Paquet, cette comédie politique pose des questions sérieuses avec un humour bienvenu, et des saynètes parfois débridées qui n’oublient pas la tendresse. Dans une riche scénographie (décor idyllique cerné de balles noires), les quatre comédiens du Poids des fourmis (dont deux multiplient les rôles) mènent le combat pied au plancher et avec allégresse. On réfléchit, on rit beaucoup. Un petit bémol : pour se faire entendre, pas forcément besoin de hurler. Ce qui vaut pour le fond, et la forme. Trop d’échanges en force diluent parfois le propos et peuvent finir par lasser.
Nedjma Van Egmond
Dans le OFF
Le poids des fourmis, texte David Paquet, mise en scène Philippe Cyr, avec Nathalie Claude, Gaétan Nadeau, Élisabeth Smith, Gabriel Szabo.
Le poids des fourmis, texte David Paquet, mise en scène Philippe Cyr, avec Nathalie Claude, Gaétan Nadeau, Élisabeth Smith, Gabriel Szabo.
Manufacture hors les murs, à 10h, jusqu’au 21 juillet.
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