Critique In. Liberté Cathédrale - Fête païenne
Aux autoroutes, Boris Charmatz dit préférer les chemins de traverse. Aux lieux initialement dédiés à la danse, il préfère aussi les sites indociles, inconfortables, mouvants, où les danseurs devront rivaliser d’efforts, de virtuosité. Le nouveau directeur du Tanztheater Wuppertal Pina Bausch a créé Liberté Cathédrale dans l’église brutaliste de Neviges, puis l’a montré sur le plateau nu du Théâtre du Châtelet -à la surface doublée de 600 mètres carrés-, avant d’investir les pelouses du Stade de Bagatelle, à l’occasion d’un festival d’Avignon dont il est artiste complice, en cette 78e édition.
Magnifique, à la nuit tombée, cette arrivée en trombe d’artistes qui investissent (envahissent) le sol vert, souriants, exaltés. Ils ont le corps dansant et le cœur battant. Offrent de saisissants tableaux d’ensemble, puis des danses fragmentées, des solos fiévreux au cœur du cercle, ou à la périphérie. Est-ce une ronde ? Une danse funèbre ? Maillots d’athlètes, vestes de smoking ou robe noire, les vingt-six virtuoses turbulents quittent ensuite l’espace qui leur est dévolu pour aller rejoindre le public. L’un s’assoit sur les genoux d’un spectateur, l’autre susurre quelques mots à l’oreille d’une spectatrice, un autre encore sillonne les rangs d’une marche de pierre à l’autre. Charmatz aime que ses interprètes fassent communauté. Au son de l’orgue et des cloches qui invitent au recueillement, une de ces fêtes païennes, de ces cérémonials fougueux dont Charmatz a le secret. C’est par moments très beau, par moments très, bien trop long. Dommage car la fièvre retombe, l’attention s’épuise.
Magnifique, à la nuit tombée, cette arrivée en trombe d’artistes qui investissent (envahissent) le sol vert, souriants, exaltés. Ils ont le corps dansant et le cœur battant. Offrent de saisissants tableaux d’ensemble, puis des danses fragmentées, des solos fiévreux au cœur du cercle, ou à la périphérie. Est-ce une ronde ? Une danse funèbre ? Maillots d’athlètes, vestes de smoking ou robe noire, les vingt-six virtuoses turbulents quittent ensuite l’espace qui leur est dévolu pour aller rejoindre le public. L’un s’assoit sur les genoux d’un spectateur, l’autre susurre quelques mots à l’oreille d’une spectatrice, un autre encore sillonne les rangs d’une marche de pierre à l’autre. Charmatz aime que ses interprètes fassent communauté. Au son de l’orgue et des cloches qui invitent au recueillement, une de ces fêtes païennes, de ces cérémonials fougueux dont Charmatz a le secret. C’est par moments très beau, par moments très, bien trop long. Dommage car la fièvre retombe, l’attention s’épuise.
Nedjma Van Egmond
Dans le IN
Liberté Cathédrale, chorégraphie Boris Charmatz, avec l’Ensemble du Tanztheater Wuppertal, les invitées et invités : Laura Bachman, Régis Badel, Dean Biosca, Naomi Brito, Emily Castelli, Guilhem Chatir, Ashley Chen, Maria Giovanna Delle Donne, Taylor Drury, Çağdaş Ermiş, Julien Ferranti, Julien Gallée-Ferré, Letizia Galloni, Tatiana Julien, Lucieny Kaabral, Simon Le Borgne, Reginald Lefebvre, Johanna Elisa Lemke, Alexander López Guerra, Nicholas Losada, Milan Nowoitnick Kampfer, Michael Strecker, Christopher Tandy, Tsai-Wei Tien, Solène Wachter, Frank Willens.
Liberté Cathédrale, chorégraphie Boris Charmatz, avec l’Ensemble du Tanztheater Wuppertal, les invitées et invités : Laura Bachman, Régis Badel, Dean Biosca, Naomi Brito, Emily Castelli, Guilhem Chatir, Ashley Chen, Maria Giovanna Delle Donne, Taylor Drury, Çağdaş Ermiş, Julien Ferranti, Julien Gallée-Ferré, Letizia Galloni, Tatiana Julien, Lucieny Kaabral, Simon Le Borgne, Reginald Lefebvre, Johanna Elisa Lemke, Alexander López Guerra, Nicholas Losada, Milan Nowoitnick Kampfer, Michael Strecker, Christopher Tandy, Tsai-Wei Tien, Solène Wachter, Frank Willens.
Stade de Bagatelle à Avignon les 5, 6, 8 et 9/07
Théâtre de la Ville, Luxembourg du 4 au 6 octobre.
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