Critique Off. Puisque c’est comme ça je vais faire un opéra toute seule. On s’ennuie

Anya en a ras le bol des injections de sa famille, entre un grand-père chef d’orchestre au Bolchoï, un oncle violoniste, un père concertiste, un frère en études de musicologie, elle a décidé d’être compositrice, histoire de démontrer que les femmes aussi peuvent créer. Un prétexte pas suffisant cependant pour faire un spectacle. Car malgré tout le talent de l’interprète Anaïs de Faria, qui chante magnifiquement et joue de plusieurs instruments, l’idée de la petite fille qui s’enferme dans sa chambre pour imaginer un opéra ne parvient pas à nous emporter. Elle navigue entre ses histoires de sorcières sans véritable but, bricolant une trame avec le bric-à-brac dont elle dispose sur scène pour aboutir à une conclusion que certainement aucune petite fille ne saisira "Fuck le patriarcat". Tout le monde s’ennuie. Dommage.

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