Critique Off. Le Grand jour. L'adieu à la mère

Le jour des funérailles de leur mère, cinq frères et soeurs se retrouvent avec leurs conjoints respectifs dans la maison familiale. Très vite, les rancoeurs affluent, les reproches, les jalousies, mais aussi des secrets. La disparue ne provoque que peu de chagrin chez ses enfants. Dure avec eux, elle leur a laissé des marques qui les ont éloignés d’elle mais aussi les uns des autres.
Frédérique Voruz décrit une famille douloureuse, mais qui s’aime profondément et se témoigne du respect même dans la peine et même malgré les reproches qu’ils ont à se faire. Loin d’être un règlement de comptes familial, ce Grand jour donne lieu à une sorte de renaissance des enfants qui se découvrent enfin libres de toute influence. Dans une belle mise en scène autour d’une table de cuisine très connotée années 70, qui favorise le chœur, Frédérique Voruz parvient à mettre en valeur les différentes personnalités sans passer par des états de crise ou des analyses psychologiques. Elle ne prétend rien résoudre. Elle donne à voir. Comme dans la vie.

Avignon IN Avignon OFF Acheter le magazine papier  S'abonner à Théâtral