Critique Off - LES FEMMES DE LA MAISON : Féminin pluriel
Qui est-il ce Joris ? Un homme qui rend dans ce monde où tout le monde veut prendre. « Joris n’est pas Jésus ! » Mais un généreux bienfaiteur qui, en souvenir d’une photographe qu’il aimait et qui l’a quitté, ouvre une maison destinée à accueillir des femmes artistes, pour quelques jours, quelques semaines, quelques mois même. Pas une chambre, mais une maison à soi. Un cocon créatif, un refuge, sanctuaire dédié à l’art, lieu d’inspiration et d’épanouissement… mais pas seulement. Joris deviendra, malgré lui, le mécène de la première exposition d’art féministe du pays.
On traverse les mondes et les époques, des années 50, quête d’un idéal de foyer harmonieux à l’époque contemporaine, en passant par les années 70 et leur cortège de revendications. Aux côtés de ces femmes d’arts et de lettres, d’autres femmes occupent la maison, la soignent et la choient, des femmes de ménage qui portent un regard amusé, intrigué et parfois empreint de sagesse sur ces hôtes de passage. Choc des cultures, horizons qui s’ouvrent ou se referment aussitôt, progrès fulgurants ou stagnation des luttes, questionnements sur les guerres de pouvoir et d’influence, les orientations du féminisme… Pauline Sales, autrice et metteuse en scène de ce spectacle d’une grande richesse embrasse mille questionnements, mélange les genres (humour, émotion et combat) pour brosser le tableau d’un féminisme singulier, et pluriel. C’est souvent drôle ; les années 70 ont notre préférence, avec leurs expositions de culottes et de coussins roses aux allures de vagins et les débats parfois cocasses de ces militantes décomplexées qui se veulent « reines et impératrices de leurs choix et de leurs vies ». C’est aussi subtil et tout en nuances, servi par une construction complexe et surtout un quatuor d’actrices et acteur de haut vol, cultivant merveilleusement l’art de la métamorphose : Olivia Chatain, Anne Cressent, Vincent Garanger, Hélène Viviès.
On traverse les mondes et les époques, des années 50, quête d’un idéal de foyer harmonieux à l’époque contemporaine, en passant par les années 70 et leur cortège de revendications. Aux côtés de ces femmes d’arts et de lettres, d’autres femmes occupent la maison, la soignent et la choient, des femmes de ménage qui portent un regard amusé, intrigué et parfois empreint de sagesse sur ces hôtes de passage. Choc des cultures, horizons qui s’ouvrent ou se referment aussitôt, progrès fulgurants ou stagnation des luttes, questionnements sur les guerres de pouvoir et d’influence, les orientations du féminisme… Pauline Sales, autrice et metteuse en scène de ce spectacle d’une grande richesse embrasse mille questionnements, mélange les genres (humour, émotion et combat) pour brosser le tableau d’un féminisme singulier, et pluriel. C’est souvent drôle ; les années 70 ont notre préférence, avec leurs expositions de culottes et de coussins roses aux allures de vagins et les débats parfois cocasses de ces militantes décomplexées qui se veulent « reines et impératrices de leurs choix et de leurs vies ». C’est aussi subtil et tout en nuances, servi par une construction complexe et surtout un quatuor d’actrices et acteur de haut vol, cultivant merveilleusement l’art de la métamorphose : Olivia Chatain, Anne Cressent, Vincent Garanger, Hélène Viviès.
Nedjma Van Egmond
Les femmes de la maison, écrit et mis en scène par Pauline Sales, avec Olivia Chatain, Anne Cressent, Vincent Garanger, Hélène Viviès.
au 11 Avignon, 11 boulevard Raspail 84 000 Avignon • 04 84 51 20 10
jusqu’au 26 juillet (relâches les jeudis 13 et 20 juillet), à 13h
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