Critique Off - LA DERNIERE ALLUMETTE : dans la lueur de l’espoir

Dans cette jolie pièce, la Petite fille aux Allumettes d’Andersen est secourue par le Gavroche des Misérables de Hugo. Une fillette de 8 ans échappée de l’orphelinat où elle était maltraitée tremble de froid dans la neige la veille de Noël. Seul compagnon, le livre des Misérables qu’elle vient de terminer et dans lequel la mort de Gavroche lui est insupportable. C’est à ce moment là qu’un jeune garçon s’approche d’elle. Il ressemble justement à Gavroche, l’appelle Cendrillon et se prend d’affection pour elle.
Habilement imaginée, la pièce relate la rencontre de ces deux petits misérables, dotés chacun d’une belle âme et qui vont s’entraider. Ce sont aussi deux enfants de la littérature qui ont marqué des générations par leurs morts injustes. Ils ont l’un pour l’autre les gestes de compassion qu’on a tous rêvé d’avoir pour empêcher le destin d’advenir.
Une récitante et deux comédiennes portent avec une infinie délicatesse ce beau texte. L’atmosphère qui les enveloppe évoque les dessins des livres d'antan où les personnages ont des visages de poupées de porcelaine, des joues cirées et des lèvres rouge carmin. Outre l’intrigue, la  beauté de la scénographie contribue à diffuser une lueur d’espoir.

Hélène Chevrier

La dernière allumette, mise en scène Sarkis Tcheumlekdjia, avec Déborah Lamy, Alice Perrier, Inès Plancher
Petit Chien, 76 rue Guillaume Puy 84000 Avignon, 04 84 51 07 48, à 10h30 jours pairs



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