Eloge (trompeur) du virilisme américain, par Edouard Bonnet et Clément Bertani - (05/01/20) 

Les conflits de la planète, le terrorisme, leur traduction dans l’analyse des médias n’ont guère de place au théâtre. Edward Bond n’écrit plus, semble-t-il. Le livre de Baudrillard, La Guerre du Golfe n’a pas eu lieu, date du siècle dernier. Mais certains auteurs-metteurs en scène ne dédaignent pas cette actualité difficile à traiter, comme Edouard Bonnet et Clément Bertani.
L’idée de porter à la scène La Très Bouleversante Confession de l’homme qui a abattu le plus grand fils de pute que la terre ait porté d’Emmanuel Adely (éditions Inculte, 2013) vient de Clément Bertani qui avait déjà travaillé à partir d’un livre de cet écrivain. Dans une telle confiance qu’Adely a donné carte blanche à ses adaptateurs.
"Le plus grand fils de pute", c’est Ben Laden tel que pouvait le présenter, dans son langage peu châtié, la droite américaine. Mais, sur scène, on n’entendra pas son nom. Adely dit de son récit que "c’est l’Iliade où les dieux sont les hélicoptères et les pizzas."


La Très Bouleversante Confession…, d’après Emmanuel Adely, mise en scène Clément Bertani et Edouard Bonnet, par le collectif Nightshot. 
> Théâtre Monfort, 106 rue Brancion 75015 Paris, 01 56 08 33 88, du 7 au 18/01
> puis Vendôme 23/01, Saint Quentin en Yvelines 3-4/03 , Châtellerault 19/03, Thouars 24/03, Saintes 26/03