Derniers jours de la FOLLE EVASION à la Gaité-Montparnasse - (07/09/15)
Feu follet, Eric Métayer a mille projets à la seconde, mais sait rester concentré sur l’instant présent. A Avignon, après avoir défendu Les Chatouilles, d’Andréa Bescond dont il signe la mise en scène et qui sera repris au Petit Montparnasse en janvier 2016 et Des cailloux plein les poches qu’il a repris dix ans après sa création, pour la rentrée, le comédien monte La folle évasion. Une comédie de "pur divertissement" sur une prise d’otages déjantée dans une station service isolée.
Théâtral magazine : Comment est née La folle évasion ?
Eric Métayer : Louis-Michel Colla (co-directeur du théâtre des Mathurins, NDLR) et l’acteur Eric Laugérias m’ont proposé la mise en scène. C’est vraiment la pièce "apéro-théâtre" : le public vient, déguste et se fait ensuite un restaurant. C’est pour s’amuser, passer un bon moment sans autre prétention que de faire rire pour l’été. L’histoire se passe dans une station service complètement perdue dans la montagne. Arrive une jeune femme, Lydie Muller, qui veut faire passer des euros en Suisse pour son mari. Elle va se retrouver piégée dans une prise d’otages. C’est bien barré. Ca l’était déjà quand on a lu la pièce, mais ça l’est encore plus avec ce que nous avons ajouté ! Le braqueur c’est Eric Laugérias. Angélique et Vincent Varinier tiennent le poste à essence.
Comment allez-vous la mettre en scène, appliquez- vous toujours les enseignements de la Ligue d’improvisation française par laquelle vous êtes passé ?
Oui, toujours. La proposition de la pièce me donne envie de tirer le fil, encore plus fort d’autant que je suis avec mes camarades, Eric et Lydie qui ont également envie de le tirer. A un moment donné, on s’arrête parce qu’on est en train de détricoter tout le pull. On a travaillé un peu comme sur les 39 marches. Je leur propose des choses, eux me font des suggestions, je laisse partir tout le monde en vrille, ensuite nous fermons la porte et mettons tout en commun.
N’êtes vous pas frustré de ne pas jouer dedans ?
Non, parce que je suis dans Des cailloux plein les poches. J’ai tellement aimé jouer cette pièce. C’est différent, il n’y a pas de comparaison possible. Les Cailloux, ça fait déjà dix ans. La reprendre m’a fait pensé à Philippe Caubère, j’ai dû voir La danse du diable une quarantaine de fois. La première fois, à Avignon, le personnage principal, c’était Ferdinand. Quand je l’ai revue à l’Athénée Louis-Jouvet, c’était la mère, parce que Caubère était plus proche du personnage en âge. Comme toujours, j’aime mettre les pieds dans des endroits où on ne m’attend pas.
Comme dans Le Système d’Antoine Rault où vous interprétiez le peu scrupuleux et cupide monsieur Pâris.
Oui, d’habitude, on me donne des rôles de gentils, parfois un peu lunaires, là, j’ai été content de tomber sur un vrai salaud. La pièce partira en tournée de janvier à mai 2016. J’ai la chance qu’on me propose des projets différents. J’aime faire le grand écart ; des voix dans un dessin animé (Monster), la mise en scène de La Grande évasion à la Gaîté, Des Cailloux plein les poches à Avignon qui sera aussi en tournée en septembre l’année prochaine et peut-être donnée dans un théâtre parisien d’ici là. Dans le futur, j’aimerais écrire un texte sur les événements de Florange et ArcelorMittal.
Propos recueillis par Nathalie Simon
La folle évasion, de et avec Angélique Thomas et Vincent Varinier et aussi Lydie Muller et Eric Laugérias
Théâtre de la Gaîté Montparnasse, 26 rue de la Gaîté Montparnasse, 01 43 22 16 18
jusqu'au 12/09
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Eric Métayer : Louis-Michel Colla (co-directeur du théâtre des Mathurins, NDLR) et l’acteur Eric Laugérias m’ont proposé la mise en scène. C’est vraiment la pièce "apéro-théâtre" : le public vient, déguste et se fait ensuite un restaurant. C’est pour s’amuser, passer un bon moment sans autre prétention que de faire rire pour l’été. L’histoire se passe dans une station service complètement perdue dans la montagne. Arrive une jeune femme, Lydie Muller, qui veut faire passer des euros en Suisse pour son mari. Elle va se retrouver piégée dans une prise d’otages. C’est bien barré. Ca l’était déjà quand on a lu la pièce, mais ça l’est encore plus avec ce que nous avons ajouté ! Le braqueur c’est Eric Laugérias. Angélique et Vincent Varinier tiennent le poste à essence.
Comment allez-vous la mettre en scène, appliquez- vous toujours les enseignements de la Ligue d’improvisation française par laquelle vous êtes passé ?
Oui, toujours. La proposition de la pièce me donne envie de tirer le fil, encore plus fort d’autant que je suis avec mes camarades, Eric et Lydie qui ont également envie de le tirer. A un moment donné, on s’arrête parce qu’on est en train de détricoter tout le pull. On a travaillé un peu comme sur les 39 marches. Je leur propose des choses, eux me font des suggestions, je laisse partir tout le monde en vrille, ensuite nous fermons la porte et mettons tout en commun.
N’êtes vous pas frustré de ne pas jouer dedans ?
Non, parce que je suis dans Des cailloux plein les poches. J’ai tellement aimé jouer cette pièce. C’est différent, il n’y a pas de comparaison possible. Les Cailloux, ça fait déjà dix ans. La reprendre m’a fait pensé à Philippe Caubère, j’ai dû voir La danse du diable une quarantaine de fois. La première fois, à Avignon, le personnage principal, c’était Ferdinand. Quand je l’ai revue à l’Athénée Louis-Jouvet, c’était la mère, parce que Caubère était plus proche du personnage en âge. Comme toujours, j’aime mettre les pieds dans des endroits où on ne m’attend pas.
Comme dans Le Système d’Antoine Rault où vous interprétiez le peu scrupuleux et cupide monsieur Pâris.
Oui, d’habitude, on me donne des rôles de gentils, parfois un peu lunaires, là, j’ai été content de tomber sur un vrai salaud. La pièce partira en tournée de janvier à mai 2016. J’ai la chance qu’on me propose des projets différents. J’aime faire le grand écart ; des voix dans un dessin animé (Monster), la mise en scène de La Grande évasion à la Gaîté, Des Cailloux plein les poches à Avignon qui sera aussi en tournée en septembre l’année prochaine et peut-être donnée dans un théâtre parisien d’ici là. Dans le futur, j’aimerais écrire un texte sur les événements de Florange et ArcelorMittal.
Propos recueillis par Nathalie Simon
La folle évasion, de et avec Angélique Thomas et Vincent Varinier et aussi Lydie Muller et Eric Laugérias
Théâtre de la Gaîté Montparnasse, 26 rue de la Gaîté Montparnasse, 01 43 22 16 18
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