FUGUE - entre délires burlesques et orteils gelés (17/07/15)
Une fugue, comme une échappée clandestine ? Ici au pôle Sud, en corps et en musique, baroque... La scénographie dessine ce paysage supposé : une scène enneigée, lunaire, avec un simple abri pour les scientifiques internationaux qui travaillent sur le terrain. Une histoire qui rompt avec tout lieu théâtral vraisemblable.
Cet objet scénique – clownesque, musical, plus que théâtral – mise sur le loufoque pour se donner une raison d’exister : avant le début du spectacle, on ne sait si la bicoque est placée au bord d’une autoroute ou sous un pont. Loufoque aussi cette manie que les personnages ont d’utiliser leurs instruments lorsque le silence se fait. Fugue est ainsi : oscillant entre avalanche de gags et moment de grâce musicale, particulièrement bien interprétés. On entend Bach, De La Lande et Vivaldi, pour exprimer les sentiments ou pour rendre un instant plus burlesque.
Dans cet univers, s’enchaînent les déboires des différentes figures. L’un enregistre sa vie sur un dictaphone déglingué, l’autre voit son amant mort quand un dernier, le génial Léo-Antonin Lutinier, prend une baignoire pour une piscine ou bien, habillé d’un duvet, il se transforme en sirène.
Le rire est tellement présent dans le public que l’on oubliera bien vite que les gags ne sont pas tous de qualité égale, et la diatribe métaphysique des dernières minutes, sans lien logique avec le reste du spectacle. Nous retiendrons une seule chose, le collectif La Vie Brève réalise une performance humoristique incroyable : aller en Antarctique en faisant absolument n’importe quoi ! Et ça, c’est génial.
Cet objet scénique – clownesque, musical, plus que théâtral – mise sur le loufoque pour se donner une raison d’exister : avant le début du spectacle, on ne sait si la bicoque est placée au bord d’une autoroute ou sous un pont. Loufoque aussi cette manie que les personnages ont d’utiliser leurs instruments lorsque le silence se fait. Fugue est ainsi : oscillant entre avalanche de gags et moment de grâce musicale, particulièrement bien interprétés. On entend Bach, De La Lande et Vivaldi, pour exprimer les sentiments ou pour rendre un instant plus burlesque.
Dans cet univers, s’enchaînent les déboires des différentes figures. L’un enregistre sa vie sur un dictaphone déglingué, l’autre voit son amant mort quand un dernier, le génial Léo-Antonin Lutinier, prend une baignoire pour une piscine ou bien, habillé d’un duvet, il se transforme en sirène.
Le rire est tellement présent dans le public que l’on oubliera bien vite que les gags ne sont pas tous de qualité égale, et la diatribe métaphysique des dernières minutes, sans lien logique avec le reste du spectacle. Nous retiendrons une seule chose, le collectif La Vie Brève réalise une performance humoristique incroyable : aller en Antarctique en faisant absolument n’importe quoi ! Et ça, c’est génial.
Hadrien Volle
> Fugue, de et avec Vladislav Galard, Anne-Lise Heimburger, Florent Hubert, Léo-Antonin Lutinier, Thibault Perriard et Samuel Achache, mise en scène de Samuel Achache
Cloître des Célestins, tél : 04 90 14 14 14, jusqu’au 22/07
Tournée : au Théâtre des Bouffes du Nord (Paris), du 5 au 24 janvier 2016, les 29 et 30 janvier 2016 à Romans Scènes (Romans-sur-Isère), du 2 au 6 février 2016 au Théâtre de la Croix-Rousse (Lyon), le 9 février 2016 à l’Espace des Arts (Châlon-sur-Saône), du 12 au 20 février 2016 au Théâtre de Garonne (Toulouse), du 23 au 25 février 2016 au Trident (Cherbourg-Octeville), du 14 au 16 mars 2016 à La Comédie de Valence.
Photo : Christophe Raynaud de Lage