Critique In. Mister Tambourine Man : des clowns sombres - (7/07/21)

Visage blanc, yeux rouges, bouche noire, un clown s’affaire dans un bar miteux en ne cessant de marmonner qu’un bon serveur doit se faire le plus discret possible. Des post-it disséminés ici et là le lui rappellent à volonté. En fait de discrétion, l’homme cherche absolument le contact et l’obtient en la présence presque surnaturelle (peut-être même rêvée) d’un autre clown, visage blanc, yeux rouges, bouche noire comme lui et véritable homme-orchestre ambulant. Ainsi équipé, Denis Lavant fait une entrée remarquée affublé d’un tapis noir sur le dos et de grelots cousus partout. Ensemble, ils vont tenter de coopérer tant bien que mal, jouant, jonglant, renversant, crachant… 

Entre agilité, dextérité et maladresse, leur duo étonne et parfois inquiète les spectateurs victimes de petits accrocs. Si les deux comédiens sont prodigieux dans cet exercice, le texte d’Eugène Durif est plus difficile à entendre. Poétique certes, cette complainte de l’artiste solitaire assombrit beaucoup ce spectacle…
Hélène Chevrier



Mister Tambourine Man, texte Eugène Durif, mise en scène Karelle Prugnaud, avec Nikolaus Holz, Denis Lavant
Spectacle itinérant autour d'Avignon jusqu’au 24 juillet, à partir de 8 ans

> voir les salles où se joue le spectacle

Photo : Mister Tambourine Man © Festival d'Avignon


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