Critique Off - La métamorphose - Les âges des possibles


Grace Jones chante La vie en rose et l’on s’enflamme. Les deux corps fragiles, empêchés, fatigués, avançant à petits pas se relèvent peu à peu comme par miracle, s’enlacent, l’un fait tournoyer les autres dans les airs, rappel d’un amour flamboyant et d’une jeunesse évanouie.
Ainsi va La métamorphose, bijou de spectacle qui nous balade dans les différents âges de la vie. La petite enfance, et avec elle des dents qui tombent pour faire place à d’autres. L’adolescence et avec elle, les douleurs de croissance, les peaux ravagées par l’acné, les premiers émois du cœur et du corps, mimés sur les notes du Beau Danube bleu, les "hormones en chaleur et les agendas recouverts de bites" (sic). L’âge adulte, et avec lui le poids des responsabilités mais aussi la fierté d’être parent. La vieillesse enfin, et tout ce que le temps a arraché. Tous ces âges partagent pourtant un fol appétit d’embrasser la vie. Sur scène, jean, Converse, chemises à carreaux, ils sont cinq acteurs magnifiques, deux garçons et trois filles, parmi lesquels Bertille Mirallié, également metteuse en scène de la pièce, à offrir toutes ces métamorphoses, corps virevoltants et voix reprenant les propos glanés auprès de véritables témoins. La parole recueillie auprès d’une cinquantaine de personnes, de l’école primaire à l’Ehpad leur parvient par des enregistrements audio, via une oreillette. Ils la restituent au soupir, à l’hésitation, au silence près. C’est le Théâtre verbatim. Bien que documenté, et puisé dans le réel, il se dégage une force poétique rare de l’ensemble, drôle et émouvant de bout en bout.
Nedjma Van Egmond
Dans le OFF
La Métamorphose, mise en scène Bertille Mirallié, direction de mouvement Pauline Artus-Schaller, avec Théo Dachary, Marie Anne Guilbert, Bertille Mirallié, Gaspard de Soultrait, Victoria Szczucki. La Factory, jusqu’au 26 juilllet, 11h20
Ainsi va La métamorphose, bijou de spectacle qui nous balade dans les différents âges de la vie. La petite enfance, et avec elle des dents qui tombent pour faire place à d’autres. L’adolescence et avec elle, les douleurs de croissance, les peaux ravagées par l’acné, les premiers émois du cœur et du corps, mimés sur les notes du Beau Danube bleu, les "hormones en chaleur et les agendas recouverts de bites" (sic). L’âge adulte, et avec lui le poids des responsabilités mais aussi la fierté d’être parent. La vieillesse enfin, et tout ce que le temps a arraché. Tous ces âges partagent pourtant un fol appétit d’embrasser la vie. Sur scène, jean, Converse, chemises à carreaux, ils sont cinq acteurs magnifiques, deux garçons et trois filles, parmi lesquels Bertille Mirallié, également metteuse en scène de la pièce, à offrir toutes ces métamorphoses, corps virevoltants et voix reprenant les propos glanés auprès de véritables témoins. La parole recueillie auprès d’une cinquantaine de personnes, de l’école primaire à l’Ehpad leur parvient par des enregistrements audio, via une oreillette. Ils la restituent au soupir, à l’hésitation, au silence près. C’est le Théâtre verbatim. Bien que documenté, et puisé dans le réel, il se dégage une force poétique rare de l’ensemble, drôle et émouvant de bout en bout.
Nedjma Van Egmond
Dans le OFF
La Métamorphose, mise en scène Bertille Mirallié, direction de mouvement Pauline Artus-Schaller, avec Théo Dachary, Marie Anne Guilbert, Bertille Mirallié, Gaspard de Soultrait, Victoria Szczucki. La Factory, jusqu’au 26 juilllet, 11h20