Critique Off - L’INSOLENT ROLAND GARROS : l’aventure c’est l’aventure

Qui était-il ? Qu’est-ce qui le faisait courir, ou plutôt voler ? Si le nom résonne pour tous, associé pour l’éternité au tennis, Roland Garros fut, avant tout, un pionnier de l’aviation et héros de la première Guerre Mondiale. Plus vite, plus haut, plus loin… Rebaptisé « Danlor » pour que son père ignore tout de son activité, il fut un jeune homme fier et bravache, fou de vitesse, d’altitude, et prêt à braver tous les obstacles pour battre des records. Quitte à mettre en péril son amour pour la danseuse Isadora Duncan, ou ses amitiés précieuses… 
S’appuyant sur la dense et passionnante biographie du héros, qu’il n’hésite pas à romancer un peu, le tandem d’écriture Vincent Roca et Eric  Bouvron signe une pièce documentée et menée pied au plancher de Paris à New-York par un quatuor d’acteurs truculent et énergique -et les jolis intermèdes musicaux de Laura Woody-. C’est romanesque à souhait, aventureux, mis en scène de façon inventive (avec force bruitages et trouvailles de mise en scène, comme ces belles envolées aériennes où la troupe nous fait décoller avec trois fois rien). Un peu répétitif néanmoins dans les séquences de vol qui s’enchaînent à l’infini et font traîner l’épopée en longueur sur la fin…

Nedjma Van Egmond

L’insolent Roland Garros d’Eric Bouvron et Vincent Roca, mise en scène d’Eric Bouvron. Avec Sylvain Begert, Florient Jousse, Thomas Lapen, Laura Woody.      
Jusqu’au 29 juillet, Essaïon, 33 rue de la Carreterie, 18h30. Puis en tournée d’octobre 23 à avril 24.



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