Suggestions théâtrales pour la Nuit Blanche

(05/10/13) - Que faire cette nuit annoncée comme la plus spectaculaire des Nuits Blanches depuis que Bertrand Delanoë, le maire de Paris, a lancé le concept il y a onze ans ? On se souvient qu'au début, nombre de théâtres suivaient le mouvement et proposaient une programmation spéciale pour cette Nuit-là. Ainsi, le Lucernaire avait-il fait une nuit hommage à Philippe Léotard lors de la première édition du 5 octobre 2002. Le Rond-Point a souvent veillé aussi avec ses spectateurs. Quand ce n'était pas une lecture des Microfictions de Régis Jauffret par tous les comédiens de Paris et de Navarre en 2008, le théâtre de Jean-Michel Ribes ouvrait ses portes l'année dernière aux noctambules pour deux minutes de psychanalyse gratuite par des comédiens... A Théâtre du Châtelet, on propose aussi des expériences innovantes comme la projection en 2010 du fameux Body Double 22, dans lequel l'acteur Jean-Luc Verna interprétait tous les rôles du film Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick.

Et cette nuit...
Et c'est encore au Châtelet qu'on vous recommande de passer cette nuit. A partir de 20h, on y retrouve la cinéaste Chantal Akerman en personne venue lire sur la scène son dernier livre encore inédit, Ma mère rit, dont la sortie est prévue en librairie le 10 octobre. Ensuite, à partir de minuit, elle présentera au public son film Une voix dans le désert. 
Pas très loin du théâtre du Châtelet, au Centre Pompidou, on peut voir aussi la chorégraphe et marionnettiste Gisèle Vienne (à partir de 20h30). La pièce qu'elle présente pour la Nuit Blanche s'appelle This is how you will disappear (The broken version). Avec un décor de vraie forêt sur scène censé figurer un espace mental, ce sera une représentation unique à l'issue de laquelle les comédiens laisseront la place à des marionnettes et autres objets animés. Le spectacle déserté par la vie se transformera en installation mécanique... envahie par les sculptures de brume de Fujiko Nakaya, les lumières de Patrick Riou et la musique de Stephen O’Malley et Peter Rehberg.