(21/03/14) - Olivier Py présente sa programmation d'Avignon
Deuxième conférence de presse de présentation de la programmation du festival In d'Avignon vendredi matin au Théâtre de la Ville à Paris, la première ayant eu la veille à Avignon. Olivier Py, le nouveau directeur du festival, qui prend la suite de Vincent Baudriller et Hortense Archambault, a assuré tout seul le show après une entrée en matière dédiée à la défense du statut des intermittents par le comédien Samuel Churin.
La 68e édition du festival compte quelques 37 spectacles, un concert de cloture et divers ateliers et rencontres.
Le festival ouvrira le 4 juillet avec dans la cour d'Honneur du Palais des Papes, Le Prince de Hombourg, pièce mythique du festival que Jean Vilar avait montée en 1951 dans la Cour avec Gérard Philipe. Cet été, c'est l'italien Giorgio Barberio Corsetti qui signera la mise en scène et le très talentueux Xavier Gallais qui jouera le prince rêveur de Kleist.
Autre hommage au festival de Vilar, Le Mahâbhârata, mis en scène par le japonais Satosho Miyagi avec un seul acteur qui jouera tous les rôles. On se souvient de la version de Peter Brook en 1985.
Mai juin juillet de Denis Guénoun fera revivre les événements de 1968 et leurs conséquences sur la culture et le théâtre. On retrouvera encore dans ce spectacle mis en scène par Christian Schiaretti Jean Vilar incarné par Robin Renucci et Jean-Louis Barrault par Marcel Bozonnet.
Olivier Py sera lui-même présent au festival avec trois spectacles. D'abord Orlando ou l'impatience, une histoire qu'il a écrite dans laquelle un acteur "celui que j'ai été" en quête de père et de théâtre. Puis Vitrioli du grec Yannis Mavritsakis dans le cadre du cycle qu'il consacre au théâtre grec. Enfin avec La jeune fille, le diable et le moulin d'après les contes des frères Grimm qui s'inscrira dans le cycle de spectacles jeune public.
De ce festival, il faut donc retenir, outre l'hommage au maître Jean Vilar, beaucoup de pièces internationales avec un fil rouge sur la Grèce, et une salle entièrement consacrée au jeune public. A noter aussi un rajeunissement dans la programmation avec la moitié des artistes invités âgés de moins de 35 ans, comme le très jeune metteur en scène Thomas Jolly qui présentera l'intégrale d'Henry VI en 18 heures. Par ailleurs, 25 artistes ne sont jamais venus au Festival (notamment Marie-José malis, la toute nouvelle directrice de la Commune d'Aubervilliers qui présentera un Hypérion). Olivier Py promet donc du sang neuf alimenté notamment avec les jeunes artistes découverts à l'occasion du festival Impatience qu'il avait mis en place lorsqu'il était directeur de l'Odéon. Ainsi nous retrouverons Fabrice Murgia ou Nathalie Garraud. Mais on retrouvera aussi des familiers comme Claude Régy qui présentera Intérieur de Maeterlinck, Ivo Van Hove avec The Fountainhead, ou Alain Platel avec Coup Fatal.
Autre changement, celui des tarifs. Si le festival est subventionné, c'est d'abord pour aider le public à venir. Les tarifs baisseront donc. Et pour les spectateurs fidéles, Olivier Py lance une carte 4-40, soit 4 spectacles pour 40 euros.
L'heure et demie de conférence de presse a passé en un éclair, le nouveau directeur parfaitement à l'aise dans son nouveau rôle, tenant l'auditoire, rythmant son énumération de pièce par des anecdotes, des plaisanteries. Le ton est donné.
Hélène Chevrier
Festival d'Avignon, du 4 au 27 juillet 2014
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Le festival ouvrira le 4 juillet avec dans la cour d'Honneur du Palais des Papes, Le Prince de Hombourg, pièce mythique du festival que Jean Vilar avait montée en 1951 dans la Cour avec Gérard Philipe. Cet été, c'est l'italien Giorgio Barberio Corsetti qui signera la mise en scène et le très talentueux Xavier Gallais qui jouera le prince rêveur de Kleist.
Autre hommage au festival de Vilar, Le Mahâbhârata, mis en scène par le japonais Satosho Miyagi avec un seul acteur qui jouera tous les rôles. On se souvient de la version de Peter Brook en 1985.
Mai juin juillet de Denis Guénoun fera revivre les événements de 1968 et leurs conséquences sur la culture et le théâtre. On retrouvera encore dans ce spectacle mis en scène par Christian Schiaretti Jean Vilar incarné par Robin Renucci et Jean-Louis Barrault par Marcel Bozonnet.
Olivier Py sera lui-même présent au festival avec trois spectacles. D'abord Orlando ou l'impatience, une histoire qu'il a écrite dans laquelle un acteur "celui que j'ai été" en quête de père et de théâtre. Puis Vitrioli du grec Yannis Mavritsakis dans le cadre du cycle qu'il consacre au théâtre grec. Enfin avec La jeune fille, le diable et le moulin d'après les contes des frères Grimm qui s'inscrira dans le cycle de spectacles jeune public.
De ce festival, il faut donc retenir, outre l'hommage au maître Jean Vilar, beaucoup de pièces internationales avec un fil rouge sur la Grèce, et une salle entièrement consacrée au jeune public. A noter aussi un rajeunissement dans la programmation avec la moitié des artistes invités âgés de moins de 35 ans, comme le très jeune metteur en scène Thomas Jolly qui présentera l'intégrale d'Henry VI en 18 heures. Par ailleurs, 25 artistes ne sont jamais venus au Festival (notamment Marie-José malis, la toute nouvelle directrice de la Commune d'Aubervilliers qui présentera un Hypérion). Olivier Py promet donc du sang neuf alimenté notamment avec les jeunes artistes découverts à l'occasion du festival Impatience qu'il avait mis en place lorsqu'il était directeur de l'Odéon. Ainsi nous retrouverons Fabrice Murgia ou Nathalie Garraud. Mais on retrouvera aussi des familiers comme Claude Régy qui présentera Intérieur de Maeterlinck, Ivo Van Hove avec The Fountainhead, ou Alain Platel avec Coup Fatal.
Autre changement, celui des tarifs. Si le festival est subventionné, c'est d'abord pour aider le public à venir. Les tarifs baisseront donc. Et pour les spectateurs fidéles, Olivier Py lance une carte 4-40, soit 4 spectacles pour 40 euros.
L'heure et demie de conférence de presse a passé en un éclair, le nouveau directeur parfaitement à l'aise dans son nouveau rôle, tenant l'auditoire, rythmant son énumération de pièce par des anecdotes, des plaisanteries. Le ton est donné.
Hélène Chevrier
Festival d'Avignon, du 4 au 27 juillet 2014