(20/03/14) - Catherine Sellers - Mort d’une des grandes actrices françaises
L’une des plus grandes actrices françaises, Catherine Sellers (de son vrai nom Jacqueline Toubiana-Tabbah), est morte le 9 mars à Paris, âgée de 87 ans. On ne la voyait plus depuis de longues années. A partir du décès de son mari, Pierre Tabard, en 2003, elle avait totalement disparu des scènes françaises et recevait chez elle la visite de ses fidèles comme Hélène Arié ou Jean-Paul Bordes.
Si l’on remonte loin dans le temps, on découvre une carrière étincelante, à l’intérieur d’une mouvance où se retrouvaient Marguerite Duras, Jean-Louis Barrault, Claude Régy et Marcel Maréchal, Simone Benmussa, Pierre Tabard et Etienne Bierry.
Son premier grand rôle a été, en 1956, Requiem pour une nonne adaptée de Faulkner par Albert Camus, dont elle a été l’amie. L’Antigone de Sophocle mise en scène par Jean Vilar, qu’elle joue en 1960 à Avignon et à Chaillot, la propulse au plus haut dans le théâtre de ces années-là.
Elle est à la fois une actrice tchékhovienne et l’interprète idéale d’un nouveau répertoire : Duras, Handke, Gatti, Beckett, Cixous… Puis elle participe aux spectacles de la compagnie Pierre Tabard, en jouant notamment Phèdre en 1989. Elle restera dans les mémoires aussi pour avoir incarné les héroïnes de trois grands films de Marguerite Duras : Détruire, dit-elle, Jaune le soleil, La Femme du Gange.
Si l’on remonte loin dans le temps, on découvre une carrière étincelante, à l’intérieur d’une mouvance où se retrouvaient Marguerite Duras, Jean-Louis Barrault, Claude Régy et Marcel Maréchal, Simone Benmussa, Pierre Tabard et Etienne Bierry.
Son premier grand rôle a été, en 1956, Requiem pour une nonne adaptée de Faulkner par Albert Camus, dont elle a été l’amie. L’Antigone de Sophocle mise en scène par Jean Vilar, qu’elle joue en 1960 à Avignon et à Chaillot, la propulse au plus haut dans le théâtre de ces années-là.
Elle est à la fois une actrice tchékhovienne et l’interprète idéale d’un nouveau répertoire : Duras, Handke, Gatti, Beckett, Cixous… Puis elle participe aux spectacles de la compagnie Pierre Tabard, en jouant notamment Phèdre en 1989. Elle restera dans les mémoires aussi pour avoir incarné les héroïnes de trois grands films de Marguerite Duras : Détruire, dit-elle, Jaune le soleil, La Femme du Gange.
Présence intense, beauté hiératique, phrasé musical : Catherine Sellers avait le don du chant tragique et passionnel.
Gilles Costaz
(photo Catherine Sellers @Lot)
Gilles Costaz
(photo Catherine Sellers @Lot)