Critique Off. Adieu Monsieur Haffmann : un bijou - (23/07/21)
La pièce de Jean-Philippe Daguerre est à la fois intéressante et percutante. Une de ces pièces à la narration précise et nette, aux personnages très dessinés et aux dialogues efficaces. Nous sommes sous l’Occupation allemande à Paris, ce temps des fenêtres occultées, des tickets de rationnement, des collabos et des juifs cachés. Les juifs justement… La rafle du Veld’Hiv vient d’avoir lieu, et Monsieur Haffmann, bijoutier de son état, envisage de confier son commerce à son employé en échange d’un logement dissimulé à la cave. Celui-ci accepte… à condition que le reclus fasse un enfant à sa femme !
La scène est divisée en trois lieux, la cave où se cache Haffmann, la cuisine où se déroule la vie de famille, et un lieu de tous les possibles. Ce dispositif permet facilement de sauter d’une situation à une autre, de varier les éclairages pour changer de lieu… Jusqu’à la longue scène finale, clé de voûte de l’histoire. Benjamin Brenière remplace Grégori Baquet qui avait créé ce rôle d’employé de bijouterie initiateur de ce curieux marché, Alexandre Bonstein joue sur des notes plus fébriles sa partition de juif caché, Julie Cavana campe à merveille la vulnérabilité de cette femme qui essaye de se faire faire un enfant. Aux deux tiers du spectacle Franck Desmedt et Charlotte Matzneff apportent à la fois drôlerie et suspense, une légèreté dans la gravité. La pièce n’est pas sans rappeler Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor ou Le Repas des fauves de Vahé Katcha ; même tension historique et anecdotique, même écriture énergique à la serpe. Un succès donc.
François Varlin
Adieu Monsieur Haffmann, de et mis en scène par Jean-Philippe Daguerre. avec Benjamin Brenière, Julie Cavanna, Anne Plantey, Alexandre Bonstein, Jean-Philippe Daguerre, Benjamin Egner, Charlotte Matzneff
Théâtre du Roi René, 4 bis rue Grivolas, 84000 Avignon
04 90 82 24 35, 07 81 41 24 96
du 7 au 31 juillet à 10h. Relâches 12, 19 et 26 juillet
La scène est divisée en trois lieux, la cave où se cache Haffmann, la cuisine où se déroule la vie de famille, et un lieu de tous les possibles. Ce dispositif permet facilement de sauter d’une situation à une autre, de varier les éclairages pour changer de lieu… Jusqu’à la longue scène finale, clé de voûte de l’histoire. Benjamin Brenière remplace Grégori Baquet qui avait créé ce rôle d’employé de bijouterie initiateur de ce curieux marché, Alexandre Bonstein joue sur des notes plus fébriles sa partition de juif caché, Julie Cavana campe à merveille la vulnérabilité de cette femme qui essaye de se faire faire un enfant. Aux deux tiers du spectacle Franck Desmedt et Charlotte Matzneff apportent à la fois drôlerie et suspense, une légèreté dans la gravité. La pièce n’est pas sans rappeler Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor ou Le Repas des fauves de Vahé Katcha ; même tension historique et anecdotique, même écriture énergique à la serpe. Un succès donc.
François Varlin
Adieu Monsieur Haffmann, de et mis en scène par Jean-Philippe Daguerre. avec Benjamin Brenière, Julie Cavanna, Anne Plantey, Alexandre Bonstein, Jean-Philippe Daguerre, Benjamin Egner, Charlotte Matzneff
Théâtre du Roi René, 4 bis rue Grivolas, 84000 Avignon
04 90 82 24 35, 07 81 41 24 96
du 7 au 31 juillet à 10h. Relâches 12, 19 et 26 juillet
Photo : Adieu Monsieur Haffmann © Dr
Dernières actus--------------------------------------------
-----------