Festivals ou JO en 2024 :  le match surréaliste sport contre culture - (03/11/22)

Alors que le Ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, s'inquiète de ne pas pouvoir recruter assez de personnels pour assurer la sécurité autour des Jeux Olympiques de 2024, une des solutions serait de mobiliser tous les agents disponibles sur le territoire. La conséquence directe de cette décision serait évidemment l'annulation des festivals d'été qui ont lieu entre le 26 juillet et le 11 août, dates des JO faute de personnels pour assurer la sécurité et la sérénité des festivaliers. Rima Abdul Malak, la Ministre de la culture, a donc réuni un certain nombre de directeurs de festivals pour chercher des solutions. Et spontanément, la plus logique et facile serait de décaler les événements. Comme par exemple d'avancer les festivals d'Avignon (In et Off) pour terminer plus tôt et laisser les agents partir s'occuper des JO.

Or l'école se termine en général début juillet (en 2022, c'était le 7 juillet) et c'est seulement après le départ des élèves que le festival peut commencer puisque les écoles se transforment en théâtres. Pour le Festival IN qui dure trois semaines, l'exercice serait presque possible. Mais pour le Off qui dure plus longtemps, cela l'amputerait de plusieurs jours. Idem pour les autres festivals, ils parviendront certainement tous à réduire leurs prétentions ou à se décaler dans le temps pour laisser la place aux JO. 

On est juste sidérés d'apprendre que tout devra s'arrêter pendant 15 jours. Les festivaliers auront-ils au moins le droit de partir en vacances pendant cette période, ou devront-ils rester confinés chez eux à regarder les JO à la télé puisque leur sécurité ne sera plus assurée ? Et le manque à gagner des régions sera t-il compensé par des aides ? Dans ce cas, autant utiliser ces aides pour recruter, former d'autres agents...

Hélène Chevrier

En photo : Rima Abdul Malak, la Ministre de la culture

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