(26/11/13) - Rachida Brakni et Françoise Fabian face à face dans Sonate d'Automne
Ingmar Bergman a réalisé le film Sonate d’Automne en 1978 pour Ingrid Bergman. L’actrice y joue le rôle d’une célèbre concertiste. Après sept ans sans se voir, mère et fille se retrouvent à l’occasion de la mort du compagnon de la mère. Des retrouvailles qui ne dureront que quelques heures, juste une nuit au cours de laquelle la fille reproche ses absences à la mère. Dans l’adaptation théâtrale présentée au théâtre de l’Oeuvre et mise en scène par Marie-Louise Bischofberger, Rachida Brakni joue le rôle de la fille face à Françoise Fabian.
Comment une femme peut-elle vivre sereinement sa carrière et son art sans priver son enfant d'elle-même ? tel est le dilemne de la pièce. “Le problème d'Eva, la fille, c'est qu’elle a accumulé tellement de douleur que tout est reproche ; elle reproche à sa mere Charlotte d’avoir été absente et un peu plus tard d'avoir été trop présente…", nous explique Rachida Brakni. "C'est une espèce de trop-plein d'amour. Mais elle ne comprend pas que Charlotte ait besoin aussi d'exister individuellement, à travers son art. Toutes les femmes ne s’accomplissent pas forcément dans le rôle de mère. Mais Eva aurait voulu avoir sa mère exclusivement pour elle.”
Un rôle qui tombe à propos pour Rachida Brakni qui vient de donner naissance à une petite fille quelques jours avant les représentations et qui se retrouve paradoxalement aussi dans le rôle de la mère. “Ce n'est pas de moi dont j'ai peur, nous confie-t-elle, mais plutôt de notre monde dans lequel je me reconnais de moins en moins. Ce rapport à la sexualité, au vide, au néant qui est porté aux nues m'effraie parce que je ne sais pas si je saurais être plus forte que cet environnement que je trouve abject. Si mes enfants s’identifient à ça, je serais très malheureuse.”
> Lire les interviews de Rachida Brakni et Marie-Louise Bischofberger dans Théâtral magazine n°44
(En photo : Rachina Brakni @ Stéphane Cardinale)
Sonate d’Automne, d’Ingmar Bergman, adaptation de Marie Deshaires, mise en scène de Marie-Louise Bischofberger, avec Françoise Fabian, Rachida Brakni, Eric Caruso.Comment une femme peut-elle vivre sereinement sa carrière et son art sans priver son enfant d'elle-même ? tel est le dilemne de la pièce. “Le problème d'Eva, la fille, c'est qu’elle a accumulé tellement de douleur que tout est reproche ; elle reproche à sa mere Charlotte d’avoir été absente et un peu plus tard d'avoir été trop présente…", nous explique Rachida Brakni. "C'est une espèce de trop-plein d'amour. Mais elle ne comprend pas que Charlotte ait besoin aussi d'exister individuellement, à travers son art. Toutes les femmes ne s’accomplissent pas forcément dans le rôle de mère. Mais Eva aurait voulu avoir sa mère exclusivement pour elle.”
Un rôle qui tombe à propos pour Rachida Brakni qui vient de donner naissance à une petite fille quelques jours avant les représentations et qui se retrouve paradoxalement aussi dans le rôle de la mère. “Ce n'est pas de moi dont j'ai peur, nous confie-t-elle, mais plutôt de notre monde dans lequel je me reconnais de moins en moins. Ce rapport à la sexualité, au vide, au néant qui est porté aux nues m'effraie parce que je ne sais pas si je saurais être plus forte que cet environnement que je trouve abject. Si mes enfants s’identifient à ça, je serais très malheureuse.”
> Lire les interviews de Rachida Brakni et Marie-Louise Bischofberger dans Théâtral magazine n°44
(En photo : Rachina Brakni @ Stéphane Cardinale)
Théâtre de l’Oeuvre, 55 rue de Clichy 75009 Paris, 01 44 53 88 88, à partir du 26/11
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