Critique Off. La maison du loup : à la recherche de Jack London - (11/07/21)
Après le succès multiprimé et très mérité de La machine de Turing, l’équipe de Benoit Soles, Tristan Petitgirard et Amaury de Crayencour revient avec une nouvelle création consacrée cette fois-ci à Jack London.
Nous voici donc transportés en Californie dans la Maison du loup, la somptueuse demeure du grand auteur manifestement en panne d’écriture. Pour faire jaillir l’étincelle, sa compagne Chamian fait venir un repris de justice, Ed Morrell, dont le récit serait susceptible d’inspirer Jack London. Le spectateur est alors ballotté entre les affres de la création de Jack, les états d’âme amoureux de Chamian, et les secrets et les souffrances de Ed. L’équilibre recherché des rôles, le rendu réaliste du décor, l’atmosphère alcoolisée de la maison, nous éloignent de l’aspect imaginaire de cette rencontre. Le procédé de la confrontation n’a pas vraiment lieu mais l’on est content d’avoir assisté à la supposée genèse du dernier livre de Jack London Les vagabonds du ciel.
Enric Dausset
La maison du loup, de Benoit Solès, mise en scène Tristan Petitgirard,
avec Benoit Solès, Amaury de Crayencour et Anne Plantey. Théâtre du Chêne
noir, 8 bis rue Sainte-Catherine 84000 Avignon, 04 90 86 74 87, du 7 au 31
juillet 2021 à 14h30, relâches les lundis 12, 19 et 26 juillet, durée 1h40
Photo : La Maison du loup © Dr