Critique Off - Une heure à t’attendre – Une manipulation à la seconde

Dans Une heure à t’attendre, Sylvain Meyniac orchestre un huis clos captivant où deux hommes, un mari et l’amant de sa femme, se retrouvent face à face dans un appartement. Dès les premiers instants, le spectateur est happé par ce duel verbal, où l’amour, la jalousie et la manipulation s’entremêlent subtilement. La mise en scène précise de Delphine de Malherbe accentue la tension, jouant habilement sur les silences et les non-dits.
Le texte, ciselé, multiplie les fausses pistes : qui manipule qui ? Le mari, campé par un Nicolas Vaude impressionnant de froideur et de maîtrise, semble d’abord tenir toutes les cartes. Son jeu acéré, tout en retenue et en ironie, distille une inquiétude latente. Face à lui, Thierry Frémont incarne un amant faussement naïf, dont la candeur apparente masque une ambiguïté troublante. Le contraste entre les deux comédiens fait merveille : la rigueur presque clinique de Nicolas Vaude s’oppose à la vulnérabilité feinte de Thierry Frémont, et c’est dans cet entre-deux que la pièce trouve toute sa force.
Au fil de l’heure qui passe, les certitudes vacillent, les rôles s’inversent, et le public, brillamment mené sur différentes pistes, se retrouve à douter de tout. L’auteur Sylvain Meyniac signe ici une réflexion mordante sur le couple et ses zones d’ombre, portée par deux interprètes au sommet de leur art. Une heure haletante, où la manipulation règne en maître, et où chaque réplique est un pas de plus vers l’inattendu. N’attendez pas une minute pour aller voir cette pièce !
Enric Dausset
Le texte, ciselé, multiplie les fausses pistes : qui manipule qui ? Le mari, campé par un Nicolas Vaude impressionnant de froideur et de maîtrise, semble d’abord tenir toutes les cartes. Son jeu acéré, tout en retenue et en ironie, distille une inquiétude latente. Face à lui, Thierry Frémont incarne un amant faussement naïf, dont la candeur apparente masque une ambiguïté troublante. Le contraste entre les deux comédiens fait merveille : la rigueur presque clinique de Nicolas Vaude s’oppose à la vulnérabilité feinte de Thierry Frémont, et c’est dans cet entre-deux que la pièce trouve toute sa force.
Au fil de l’heure qui passe, les certitudes vacillent, les rôles s’inversent, et le public, brillamment mené sur différentes pistes, se retrouve à douter de tout. L’auteur Sylvain Meyniac signe ici une réflexion mordante sur le couple et ses zones d’ombre, portée par deux interprètes au sommet de leur art. Une heure haletante, où la manipulation règne en maître, et où chaque réplique est un pas de plus vers l’inattendu. N’attendez pas une minute pour aller voir cette pièce !
Enric Dausset
Dans le OFF
Une heure à t’attendre, texte de Sylvain Meyniac, mise en scène Delphine de Malherbe, avec Thierry Frémont et Nicolas Vaude. Chêne Noir, 8 bis rue Sainte-Catherine 84000 Avignon, 04 90 86 74 87, à 19h (sauf les 8, 15 et 22/07)
Une heure à t’attendre, texte de Sylvain Meyniac, mise en scène Delphine de Malherbe, avec Thierry Frémont et Nicolas Vaude. Chêne Noir, 8 bis rue Sainte-Catherine 84000 Avignon, 04 90 86 74 87, à 19h (sauf les 8, 15 et 22/07)