Critique Off. Lumière - Une épopée éclairante

C’est une de ces épopées dont le théâtre est friand, mettant face à face des aventuriers, des êtres ordinaires en quête d’exploits, ici des chercheurs qui multiplient les inventions révolutionnaires. D’un côté le couple Edison. Lui, Thomas veut devenir le maître de l’électricité pour éclairer le monde, sa femme le soutient, tout en militant pour l’abolition de la peine de mort. En face, le couple Westinghouse -monsieur est déjà le roi du rail- redouble d’ambition pour les dépasser. Deux visions du monde s’affrontent. La beauté du geste et le capitalisme. La joie de l’invention et la rentabilité. La science avec conscience… et celle sans. Puis entre dans la course l’étonnant monsieur Tesla, qui concentre ses recherches sur le courant alternatif. Mené à un train d’enfer dans une scénographie mobile (Georges Vauraz) qui figure à la fois les antres des savants fous, la prison, la rue, ce récit réunit six personnages extra-ordinaires. Il commence dans l’excitation suscitée par les découvertes et s’achève dans un final glaçant -qu’on ne divulguera pas bien sûr-. C’est haletant, drôle, terrifiant par moments, servi par des acteurs énergiques. Ethan Oliel notamment, récemment auréolé du Molière de la révélation pour Le cercle des poètes disparus épate par sa partition de long échalas un peu perché à l’accent russe à couper au couteau. Efficace et éclairant.

Nedjma Van Egmond

 
Dans le OFF
Lumière
, de Stéphane Landowski, mise en scène Maxence Gaillard, avec Lauriane Lacaze, Lou Lefevre, Guillaume d’Harcourt, Maxence Gaillard, Mathias Marty, Ethan Oliel. 
Girasole, à 15h30  jusqu’au 21 juillet, puis au Lucernaire, Paris, automne 24



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