Critique Off. Emma sous le Divan - alchimiste de la beauté du monde

La Scala-Provence propose une trilogie de trois solos d’Emma la clown avec Le Divan, La mort et Le vide. Un enchaînement qui traduit les préoccupations d’Emma, double clownesque de son interprète et créatrice Meriem Menant, dont elle emprunte l’intelligence et la sensibilité. Dans le premier épisode Sous le Divan, Emma souffre de déprime. Au point qu’elle "voudrait être non vivante". Sans doute que la vitalité trouve difficilement sa juste place dans un monde qui ne jure que par le virtuel et la performance. Alors comme toute personne souffrant de mal-être, Emma se met en quête d’un psy et se soumet à l’épreuve du fameux divan, nouveau confessionnal des maux intérieurs. L’occasion d’une enquête sur elle-même mais aussi sur le public, qui profite de ce fantastique voyage. Car derrière son nez rond tout rouge, Emma la clown restaure un espace pour la poésie, un passe-droit pour ausculter le monde. Mais pas pour le juger, encore moins le condamner. Ici, on en donne une vision, pour le moins décalée, mais surtout sensible et touchante. Car les clowns sont des alchimistes de la beauté du monde.
 
Hélène Chevrier
 
 
Dans le OFF
Emma sous Le Divan, un spectacle de et avec Meriem Menant
La Scala-Provence, 3 rue Pourquery de Boisserin 84000 Avignon, 04 65 00 00 90, à 14h05
 

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