Saison 2021-2022 de la Comédie-Française - (06/07/21)
La Comédie-Française annonce sa nouvelle saison 2021-2022.
Voici le communiqué d'Eric Ruf, administrateur général :
"La saison 2021-2022 va être pléthorique et, après le sevrage que nous avons subi de part et d’autre du rideau, on ne peut que se réjouir de cette corne d’abondance.
Nous reprendrons cet automne les spectacles donnés en cette fin de saison afin que vous puissiez les voir en nombre et pour que la Troupe goûte à nouveau à la joie des salles pleines : Mais quelle Comédie !, le spectacle musical conçu par Serge Bagdassarian et Marina Hands pour une sortie de crise joyeuse à la Salle Richelieu (1er oct > 3 janv), accompagnera la création de la rentrée sous la direction de Guy Cassiers : Les Démons (aussi connus sous le titre Les Possédés) d’après Dostoïevski (22 sept > 16 janv). La Cerisaie de Tchekhov dans la mise en scène de Clément Hervieu-Léger (13 nov > 6 févr) fera enfin voir ses dernières lueurs et nous reprendrons également, pour Noël, Fanny et Alexandre d’Ingmar Bergman dans l’adaptation et la mise en scène de Julie Deliquet (20 oct > 30 janv).
Au Théâtre du Vieux-Colombier, outre la reprise d’En attendant les barbares d’après Coetzee dirigé par Camille Bernon et Simon Bourgade (28 oct > 28 nov), nous créerons au bout d’un an et demi d’attente 7 minutes de Stefano Massini mises en scène par Maëlle Poésy (15 sept > 17 oct) et Sans Famille d’après l’œuvre d’Hector Malot adaptée par Léna Bréban et Alexandre Zambeaux (8 déc > 9 janv).
Au Studio-Théâtre, vous pourrez assister à la reprise de Music-hall de Jean-Luc Lagarce mis en scène par Glysleïn Lefever (17 déc > 9 janv) et aux créations d’Hansel et Gretel d’après les frères Grimm par Rose Martine (16 sept > 24 oct) ainsi que d’Anéantis de Sarah Kane dans la mise en scène de Simon Delétang (10 nov > 5 déc).
Molière a été baptisé le 15 janvier 1622, nous fêterons donc à partir de l’hiver prochain le 400e anniversaire de celui dont on dit que la Comédie-Française est la Maison. Tous les spectacles de cette saison Molière sont une parcelle, un fragment de ce qui pourrait reconstituer un juste portrait mêlant l’Histoire et les histoires.
D’un Tartuffe dans la version censurée en 1664 par le Roi au lendemain de la première et dont la deuxième représentation pour la Troupe sera donnée ce 15 janvier par Ivo van Hove (15 janv > 24 avr) au spectacle conçu par Julie Deliquet autour de L’École des femmes, La Critique de L’École des femmes et L’Impromptu de Versailles intitulé Jean-Baptiste, Madeleine, Armande et les autres (17 juin > 25 juil)... D’un impromptu musical autour de Molière nommé D’où rayonne la nuit et conçu par Yoann Gasiorowski (27 janv > 6 mars) au Crépuscule des singes d’après les vies et œuvres de Molière et Boulgakov par Louise Vignaud (1er juin > 10 juil), en passant par les Leçons de Louis Jouvet revisitées par Lisa Guez (On ne sera jamais Alceste, 24 mars > 8 mai). De nombreux titres incontournables de Molière seront à l’affiche, avec Le Misanthrope par Clément Hervieu-Léger (2 fév > 19 juin), L’Avare par Lilo Baur (1er avr > 24 juil), Les Fourberies de Scapin par Denis Podalydès (22 avr > 10 juil), Le Malade imaginaire dans la mise en scène de Claude Stratz (21 fév > 3 avr), Le Bourgeois gentilhomme vu par Valérie Lesort et Christian Hecq (7 mai > 24 juil), Dom Juan par Emmanuel Daumas (29 janv > 6 mars), Les Précieuses ridicules orchestrées par Stéphane Varupenne et Sébastien Pouderoux (25 mars > 8 mai) ou encore Le Mariage forcé par Louis Arene (26 mai > 3 juil).
D’une rencontre savante à la Coupole, rebaptisée pour l’occasion notre «Illustre grenier » à une pièce en un acte filmée en Théâtre à la table pour la programmation numérique mais où les spectateurs sont également conviés. De retransmissions en direct dans les salles de cinéma partout en France avec Pathé Live aux programmes originaux produits avec France Culture ou France Inter, nous tenterons d’approcher par tous les détours l’iconoclaste figure tutélaire de notre théâtre. Seront convoqués dans nos trois salles, en tournées, à la Coupole, sur les écrans de cinéma et de télévision, sur les ondes, au sein de notre programmation numérique, près de 30 metteuses et metteurs en scène pour tenter d’affermir le trait ou de recommencer à l’infini le tremblé de l’arc du nez.
Nul doute que nous ne sortions de cette saison avec plus de questions que de certitudes mais l’œuvre de Molière et l’homme-acteur-auteur-directeur qu’il était posent une énigme trop intéressante et complexe pour avancer des certitudes.
Molière est une matière à jouer extraordinaire et c’est sans doute mieux lui rendre hommage de l’aborder avec nos gros sabots qu’en le posant délicatement sur la cheminée."
Éric Ruf
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Photo : Eric Ruf © Brigitte Enguérand