Résiste - Victor le Douarec, tout pour la musique - (18/12/15)
Il est chaque soir sur la scène du Palais des Sports dans Résiste, la comédie musicale de France Gall. Le très sympathique Victor le Douarec est un enfant de la balle ; des parents comédiens, un oncle musicien et auteur de théâtre. A 21 ans ce fan de Starmania connait la joie d’enflammer la plus grande salle de Paris avec les tubes de Michel Berger en s’accompagnant au piano, entouré d’une troupe magnifique.
Quel a été votre parcours ?
Je ne voulais pas être comédien comme mes parents, mais être musicien. La musique m’a toujours attiré et mes parents l’ont acceptés. Après mon bac, je suis rentré à l’American school, une école de jazz, puis au Conservatoire. Trois années intenses d’étude doublées d’une école de comédie musicale. Je donnais aussi des cours de piano. J’ai signé il y a cinq ans chez Universal. A 16 ans, je connaissais déjà les surprises du métier ! Mon objectif est de faire un album. Je ne me considère pas comme un auteur, mais plus un conteur. Je raconte des histoires avec un débit rapide qui groove et swing…
Quel est votre univers musical ?
J’écoute Jamie Cullom, Steevy Wonder, Jamiroquai. Les textes de M me fascinent, comme ceux de Philippe Katerine. Je suis tellement fan de Berger ! Ce n’est pas ma génération, mais c’est mon éducation. Ces chansons ont traversées les générations. A l’âge de 10 ans j’ai entendu La Groupie du pianiste et je me suis dit que je le jouerai… France Gall a durant toute sa carrière eu de très bons compositeurs et Michel Berger a fait d’elle une artiste confirmée qui traverse les générations. Elle est indispensable à la musique de Berger avec la force d’interprétation de sa voix qui fait se lever les foules et raisonner les cœurs.
Comment se sont passées les mises en places vocales de Résiste ?
Nous avions nos voix, nos références, notre culture musicale. Nous avons eu un gros coaching vocal avec France Gall pour l’album, afin de préserver les intentions que Michel Berger lui avait donné à l’époque, et aussi garder son univers, les lignes mélodiques, mettre les accents là où il le fallait… Je me suis totalement laissé guider par elle. Petit à petit la voix évolue. Ce n’est pas une réinterprétation, même si au final c’est notre voix que l’on entend.
Quel regard portez-vous sur le résultat scénique de ce grand spectacle ?
Ce que je trouve très réussit c’est cette impression que l’on a que les chansons ont été écrites pour le spectacle. C’est léger, cela apporte de la bonne humeur, et il y a un crescendo dans l’histoire qui la rend attachante. Le seconde partie se déroule un peu comme un concert et fait participer les 3 500 personnes de la salle. Il demeure difficile de jouer des scènes de comédie avec nos micros de chanteurs. C’est la première fois qu’un metteur en scène de théâtre – Ladislas Chollat – monte une comédie musicale. D’ordinaire ce sont des chorégraphes qui les montent intégralement. Ladislas est d’une gentillesse, d’une patience, il laisse une liberté incroyable aux artistes et se bat pour eux. On se rendait compte durant les répétitions que l’on était en train de faire quelque chose de rare et il nous disait combien il était fier de travailler avec nous. Il me touche. Lui, me donne envie d’être comédien.
Propos recueillis par François Varlin
Résiste, Palais des Sports, Paris XVe, jusqu’au 3 janvier.
Puis en tournée dans toute la France.
www.resistelacomediemusicale.fr
crédit photo @boby