Les Rustres, l'âpreté de la comédie - (28/11/15)

Double Molière de la mise en scène pour deux spectacles au Français, Les Fourberies de Scapin et Le Revizor, Jean-Louis Benoit revient rue de Richelieu pour un genre où il excelle : la comédie virulente, en l'occurrence Les Rustres de Goldoni. "C'est, chez Goldoni, une pièce de la maturité. Il est au sommet de son art et il va quitter Venise, victime des cabales. C'est une pièce sur l'enfermement. Ces “rustres” ne vivent pas dans le centre de Venise. Ils travaillent loin des festivités. Ce sont de vrais réactionnaires. Ils gagnent beaucoup d'argent mais ils sentent que le commerce à Venise, en 1760, est en train de péricliter. Ils n'en restent pas moins immobiles dans leurs certitudes et dans leurs peurs. Ils ont peur des Lumières."